Delphine Bertholon : Dahlia

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Lettie est une jeune adolescente insouciante qui vit avec sa maman dans une caravane dans le Sud de la France. Malgré la pauvreté de sa mère qui l’élève seule, elle a toute l’affection dont elle a besoin. Mais quand elle rencontre dans sa classe, Dahlia, une autre adolescente, elle envie sa vie de famille avec ses deux frères et ses parents. De son côté, Dahlia envie sa liberté. Une amitié se noue entre les deux adolescentes, mais, malgré elle, Lettie va être responsable du malheur qui va frapper la famille de son amie.

C’est un roman sur l’adolescence, ses failles, son mal-être, ses malheurs. Une belle écriture pour un roman qui fait réfléchir sur des problèmes qui touchent notre société. Un récit bien mené et construit.

Sorg Chalandon : Enfant de salaud

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l’auteur nous parle à nouveau de son père, mais il ne s’agit pas de son enfance comme dans Profession du père. L’auteur a trente cinq ans, il est journaliste et doit suivre le procès Barby pour Libération. Celui-ci se passe à Lyon et son père lui demande d’y assister. Pour Sorg Chalandon c’est le moyen de le faire parler sur sa guerre et de revenir sur tous les mensonges qu’il a pu lui dire. Mais cela ne se passe pas comme il l’attend. L’auteur mène deux procès, celui de Barby et celui de son père. Les pages sur cette recherche de la vérité sur son père, ainsi que celles sur le procès sont très émouvantes. Mais dans les deux cas, Barby et son père restent sur leurs certitudes et leurs ignominies.

Philippe Besson : Paris Briançon

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L’idée du huis clos où des personnages qui ne se connaissent pas se livrent et parlent de leur vie est intéressant. Enfermés toute la nuit dans ce train qui traverse la France du Nord au Sud, ils se parlent, se confient. On s’attache à eux et à leurs problèmes. On sait dès le départ que certains connaîtront un sort tragique, aussi on se demande lesquels d’entre eux, ce qui donne un petit suspens au livre. La lecture et agréable mais le suspens n’est pas tout à fait au rendez-vous.

Laurent Petitmangin : Ainsi Berlin

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1945, Berlin est libéré par les Soviétiques. Dans le Berlin Est détruit, de jeunes communistes tentent de créer un monde nouveau. Après l’apocalypse, ils croient en un avenir meilleur. Käthe et Gerd imaginent fonder une école pour façonner une élite intellectuelle nouvelle en retirant les enfants à leurs parents. Une école qui s’appelle La caserne. De l’autre côté à Berlin ouest, Liz, une Américaine poursuit d’autres idéaux. Gerd se retrouve tiraillé entre deux amours et deux idéaux.

Anne Sinclair : 21 rue La Boétie

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Anne Sinclair nous raconte l’histoire de son grand-père Paul Rosenberg qui a été marchand de tableaux. Il fut le marchand de Picasso, dont il fut l’ami, mais aussi de Braque et de Matisse. Sa galerie rue La Boétie était très connue et réputée. Quand la guerre éclate, il est obligé de s’enfuir avec sa famille dans le sud-Ouest, puis réussit à partir en Amérique. Tous ses tableaux, soit plusieurs centaines, ont été pillés par les Allemands. Par ce livre Anne Sinclair nous révèle son histoire familiale et celle de l’art au début du XXème siècle et pendant la seconde guerre mondiale. Pour cela elle a étudié les archives familiales et celles des musées nationaux et américains.

Eric Vuillard : Une sortie honorable

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Après nous avoir parlé du 14 juillet, de l’Anschluss et d’Hitler, Eric Vuillard s’attaque à la colonisation. Avec son sens aigu de l’observation des dessous des petites magouilles qui font l’histoire, l’auteur nous montre ici comment les hommes politiques sont manipulés par les puissances de l’argent qui n’hésitent pas à provoquer des guerres, comme la guerre d’Indochine, pour assouvir leur soif de pouvoir et de bénéfices. C’est magnifiquement démontré et cela fait froid dans le dos quand sous couvert de patriotisme, de grandeur de la France et de sa place dans le monde, il s’agit seulement des intérêts des actionnaires de matières premières.

Grégoire Delacourt : Un jour viendra couleur d’orange

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Un livre sur la période que nous vivons sur fond de chômage, de précarité et de handicap. Les adultes sont pris dans un contexte social difficile, et leur révolte est celle des gilets jaunes, seuls les enfants gardent une certaine candeur vis à vis de la vie. Un livre qui ne laisse pas de grands souvenirs. Ce n’est pas un grand Grégoire Delacourt.

Colombe Schneck : deux petites bourgeoises

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C’est l’histoire d’une amitié d’enfance de deux petites filles issues de la bonne bourgeoisie parisienne et qui fréquentent l’école alsacienne. Elle sont promises à un bel avenir et deviennent les adultes qu’on attend qu’elles soient. Il s’agit d’une réflexion sur la vie, la mort, mais surtout sur l’amitié qui dure toute une vie.

« Esther a longtemps pensé que l’amour primait et que l’amitié était secondaire… Héloïse l’a connue avec un appareil dentaire et ne l’a jamais quittée… L’amitié vous engage et vous protège sans les corsets et les obligations du couple… Et ce n’est pas parce que l’amitié serait un lien secondaire ou moins exigeant que l’amour, mais parce qu’il est un lien sans modèle, sans règles, il correspond mieux à Esther. »

Marc Dugain : La volonté

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Qu’il est difficile de trouver sa place face à un père qui a une volonté chevillée au corps pour surmonter les aléas de la vie. Est-ce que ce qui le motive peut aussi représenter les désirs du fils ? L’image de ce père modèle qui a su tout surmonter et même réussir sa vie malgré la maladie qui va le frapper est peut-être trop prégnante. Marc Dugain nous parle ici de son père, mais aussi de l’histoire, celle de la seconde guerre mondiale et de la fin de la colonisation. On est toujours sous le charme de Marc Dugain.

Maud Ventura : Mon mari

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Mon mari, c’est la phrase que l’on entend, avec souvent cette petite pointe de vantardise née de la possession. Mon mari a dit, mon mari a fait. Dans ce livre, la femme a quarante ans et une passion dévorante pour son mari quitte à détenir un journal, à le piéger dans ce qu’elle pense être un désamour, à tel point qu’elle veut être parfaite, même après quinze ans de mariage. Elle a tout, deux enfants, une belle maison, le bonheur. Pourquoi veut-elle être parfaite ? On sent chez elle une certaine anxiété proche de la folie. Le thème intéressant interroge le couple, l’amour, le bonheur, celui qu’on prétend vous dicter dans la publicité ou les films. Pourtant, malgré une fin inattendue, on a du mal à accrocher à ce récit.